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Doctorant-e CIFRE (3postes) |
APPEL A CANDIDATURES VILLE ET CCAS DE GRENOBLE
3 DOCTORANT-ES CIFRE – PROMOTION 2026
Categorie A
Cadre d'emploi : Attaché Territorial
Fonction : Doctorant-e CIFRE
Temps de travail : 100 %
CDD de 3 an(s) : du 01-09-2026 au 31-08-2029
Direction de rattachement : selon le sujet de recherche
CONTEXTE |
La Ville et le CCAS de Grenoble recrutent 3 doctorant-es CIFRE chaque année.
La Ville de Grenoble et son CCAS encouragent les liens entre l’action publique et la recherche. Dans ce cadre, le conseil municipal a adopté en mars 2024 une politique d’accueil de 3 doctorant-es CIFRE par an, dont les sujets de thèse doivent porter sur des questions prioritaires de la municipalité. Le dispositif CIFRE favorise l'insertion professionnelle des doctorant-es en les plaçant en situation d'emploi durant leur parcours de formation par la recherche, tout en encourageant les projets de collaboration entre laboratoires de recherche et les collectivités. Intégré-es dans un service dont l’activité concerne directement leur sujet de recherche, ces jeunes chercheur-es bénéficient d’un point de vue unique sur les activités d’une collectivité territoriale en lien direct avec les acteurs locaux et les habitants de la commune. Leur action dans la mise en œuvre des politiques publiques locales ainsi que leurs travaux de recherche dotent la collectivité grenobloise d’une force de réflexion et d’analyse sur le développement de ses politiques publiques.
L’accueil des doctorant-es au sein d’une collectivité déjà structurée autour de missions d’observation, d’évaluation et de recherche.
La Ville de Grenoble et son CCAS se sont dotés depuis plusieurs années de compétences en matière d’observation et d’évaluation des politiques publiques. En apportant une meilleure connaissance des publics et des problématiques à l’œuvre sur le territoire, ainsi qu’un éclairage sur la manière dont les usager-es et les professionnel-les se saisissent des dispositifs et des politiques de la Ville et du CCAS, ces missions constituent des instruments d’aide à la décision. Des travaux d’études et d’évaluations sont ainsi réalisés dans les différents champs d’intervention de la collectivité et s’appuient sur des méthodes et outils issus des sciences sociales.
Les missions Observation sociale et Evaluation des politiques publiques co-animent au sein de la collectivité un réseau d’échanges, de partage et de valorisation scientifique des travaux menés en la matière. Cette dynamique associe pleinement les doctorant-es Cifre de la Ville et du CCAS.
MISSIONS |
L’activité des doctorant-es CIFRE est consacrée à 100 % à la réalisation de leur thèse.
Les missions confiées par la direction (exemple : conduite d’enquêtes, d’évaluations, formations, conception et expérimentation d’outils, de méthodes, etc.) devront dans ce cadre directement nourrir la recherche. Le temps de travail (35 heures hebdomadaires, 3 ans) se répartira entre les locaux de la collectivité et le laboratoire de rattachement; cette répartition sera définie dans le contrat doctoral.
PROCÉDURE ET CALENDRIER DE SÉLECTION |
Le projet de recherche du/de la candidat-e doit porter sur l’une des 8 thématiques prioritaires (cf.ci-dessous). Les candidatures doivent parvenir à la Ville avant le 1er octobre 2025.
Un comité de sélection, composé notamment des responsables de Direction, chargées de mission observation sociale et évaluation des politiques publiques, et présidé par le Directeur Général des Services, procédera à des entretiens et des échanges avec le doctorant-e (et si besoins sa direction académique) au cours du mois de novembre. La sélection des 3 candidat-es pour la promotion 2026-2029 sera finalisée en décembre 2025. Les dossiers des trois candidat-es retenu-es seront envoyés dès le début de l’année 2026 à l’ANRT. Les prises de poste auront lieu au plus tôt possible en 2026, une fois les dossiers validés par l’ANRT.
Le projet doctoral doit porter sur l’une des 8 thématiques suivantes :
1. Les aidants, un public invisible.
2. Quels effets sociaux et territoriaux de la nouvelle politique alimentaire de la Ville de Grenoble ?
3. La prise en compte du risque sismique dans les projets de rénovation du patrimoine de la Ville.
4. L’impact du narcotrafic sur l’espace public : vers des solutions systémiques sur les enjeux de tranquillité publique.
5. La lutte contre les inégalités sociales via les mécanismes de redistribution de la Ville et son CCAS.
6. Recherche-action sur les compétences psycho-sociales précoces : vers la co-construction d’un programme de formation pour les travailleurs sociaux et les professionnels de la petite-enfance.
7. Explorer les possibilités d’algorithmes éthiques dans le champ du social.
8. La photographie vernaculaire au musée, une histoire de regards.
Il est vivement conseillé de prendre contact avec les référent-es indiqué-es ci-dessous pour préciser le projet de recherche avant toute candidature.
Thématiques détaillées
1. Les aidants, un public invisible
La question du rôle des proches aidants auprès des personnes âgées, atteintes ou non de maladies neuro dégénératives, prend de plus en plus d'ampleur. Ce rôle d'accompagnement dans les tâches de la vie quotidienne, sur le volet administratif, ou dans un autre domaine, a un impact fort sur la vie des aidants eux-mêmes : désinsertion sociale, épuisement… Du point de vue des politiques publiques, au delà des modalités de soutien qu'il est possible de développer, c'est aussi et surtout la question du non-recours qui émerge. Ce public des proches aidants est difficile à toucher, aussi parce que près de la moitié des proches aidants ne se reconnaissent pas comme tels. Qui sont-ils ? Le projet de recherche s’attachera à les caractériser pour mieux les connaître et les comprendre : préciser les situations sociales dans lesquelles ils se trouvent, ce que créé l’adjonction de cette situation d’aidant afin que, au-delà de ce rôle et partant d’eux, on puisse imaginer et se mettre en mode « recherche-action » pour prototyper et tester des « solutions ». Les sujets abordés sont de l'ordre de la sphère privée, de l'intime, il est parfois pour elles et eux difficile de franchir le pas. Quelles modalités d'action peuvent favoriser ce contact et cette aide ? Au-delà, y a-t-il d'autres déterminants du non-recours sur lesquels il serait possible d'agir ? Plus globalement, quelles actions et quels dispositifs pourraient être mis en place en direction de ce public pour lui permettre de s’offrir du répit et continuer à accompagner leurs proches ? Quelle place lui est faite réellement, lorsque le proche est à domicile mais aussi en établissement ? Comment sa parole est-elle prise en compte ? La future ouverture de la Cité Baya des Aîné-es et des Aidant-es à Grenoble constituera dans ce cadre un terrain d’enquête pertinent. C’est un lieu ressources innovant qui regroupe plusieurs services tels qu’un pôle « accueil, information, orientation du grand public », la Maison des Aidant-es Denise Bellot avec sa halte répit, son espace d’écoute et ses activités thérapeutiques ainsi que le Service Social Personnes Âgées du CCAS qui assure l’accompagnement social global et l’évaluation APA sur la ville de Grenoble. Dans ce cadre, le rôle et la place de l’aidant constitue un sujet à part entière qui se réinterroge à chaque situation.
Disciplines attendues : sociologie, sciences politiques
Direction de rattachement : Direction d’action sociale personnes âgées (CCAS - DASPA)
Contact : marion.leduc@ccas-grenoble.fr
2. Quels effets sociaux et territoriaux de la nouvelle politique alimentaire de la Ville de Grenoble ?
Disciplines attendues : sociologie, sciences politiques, économie
Direction de rattachement : Direction Générale Ville Résiliente, Service Alimentation Restauration
Contact : angele.legrain@grenoble.fr
3. La prise en compte du risque sismique dans les projets de rénovation du patrimoine de la Ville.
Disciplines attendues : architecture, ingénierie, sismologie de l'ingénieur
Direction de rattachement : Direction de l’immobilier municipal
Contact : bruce.roy@grenoble.fr
4. L’impact du narcotrafic sur l’espace public : vers des solutions systémiques sur les enjeux de tranquillité publique.
Le narcotrafic constitue aujourd’hui un facteur central de déstabilisation de l’espace public dans de nombreux quartiers urbains. Il ne se limite pas à un enjeu de sécurité ou de répression pénale : ses effets s’étendent à la qualité de vie des habitant-es, à l’appropriation collective de l’espace, à l’image du territoire, à la cohésion sociale, et à la légitimité perçue de l’action publique. Dans ce contexte, la Ville de Grenoble, confrontée à des tensions croissantes sur certains secteurs sensibles — notamment le quartier Saint-Bruno — souhaite développer une approche globale, systémique et territorialisée de la tranquillité publique. Cela implique de dépasser les réponses purement réactives pour repenser en profondeur les dynamiques d’acteurs, les usages de l’espace et les logiques d’intervention publique. Le quartier Saint-Bruno, marqué par une histoire urbaine spécifique, une forte densité, une diversité de populations, et des phénomènes de précarisation et de repli, offre un terrain d’analyse particulièrement riche pour étudier l’impact du narcotrafic. Il concentre des enjeux de cohabitation, de conflits d’usage, et de marges informelles d’organisation territoriale, tout en faisant l’objet d’un fort investissement des acteurs publics et associatifs. À travers cette thèse CIFRE, la Ville souhaite articuler production de connaissances scientifiques, mobilisation des acteurs de terrain et élaboration de solutions concrètes pour améliorer durablement la tranquillité publique à l’échelle locale. L’objectif est de penser des réponses structurelles et coordonnées, ancrées dans la compréhension des mécanismes profonds d’ancrage du trafic et de ses effets sur l’espace public. La thèse vise à construire une analyse heuristique, c’est-à-dire une lecture exploratoire, systémique et multi-niveaux, de la problématique du narcotrafic dans l’espace public urbain. Elle s’appuiera sur le cas du quartier Saint-Bruno à Grenoble, tout en intégrant une dimension comparative et transférable à d’autres contextes urbains. Les objectifs sont les suivants :
Disciplines attendues : sociologie, sciences politiques, anthropologie sociale, géographie sociale,
urbanisme
Direction de rattachement : Direction Prévention et Gestion des Risques
Contact : melanie.monier@grenoble.fr ; norbert.cariou@grenoble.fr
5. La lutte contre les inégalités sociales via les mécanismes de redistribution de la Ville et son CCAS
Dans un contexte d’inflation et de soutien limité de la part de l’Etat, la Ville et le CCAS de Grenoble ont souhaité mener une politique redistributive via leur politique fiscale, se dotant de moyens supplémentaires pour développer ses actions auprès des plus vulnérables, en matière d’alimentation, de santé, de mobilité, de précarité énergétique et de logement, d’éducation populaire et d’accompagnement de la jeunesse, ou encore d’accès à la culture. La collectivité mène plus largement une politique sociale volontariste pour favoriser l’accès au droit des populations (gratuité, tarification, critères de priorités d’accès…). Les effets macro-économiques de redistribution et de réduction des inégalités du service public sont bien connus. Les économistes de l’Insee travaillent notamment sur une approche « élargie » de la redistribution (prenant en compte des transferts « en nature » individualisables et non-individualisables) et démontrent le fort effet redistributif à l’échelle nationale des services publics (par exemple : Accardo et al., 2021. « Réduction des inégalités : la redistribution est deux fois plus ample en intégrant les services publics », Insee Références Édition 2021). L’objet de la thèse CIFRE serait d’élaborer des méthodes adéquates à l’étude d’une redistribution élargie à l’échelle municipale (inspirée des travaux Insee pré-cités), et d’étudier les effets de redistribution des politiques menées. En effet, la Ville et son CCAS souhaitent pouvoir mesurer ce que représente cette redistribution dans le budget des ménages, quantifier et caractériser la population qui en bénéficie (in)directement, mais aussi identifier et évaluer ses effets sur la réduction des inégalités. Une porte d’entrée thématique pourrait être réalisée, afin de mieux saisir, par exemple, l’effet de certaines politiques. Pour exemple, en matière d’alimentation, quels sont les effets sur les ménages grenoblois des différents dispositifs (subventions à des associations, aide alimentaire dans les aides sociales facultatives, cantines scolaires, restauration à domicile…) ? Plus largement, la collectivité s’interroge sur son rôle, ses marges de manœuvre et l’impact de ses politiques dans la réduction de ces inégalités par ses divers mécanismes de redistribution. Un aspect de la thèse pourrait être d’accompagner la collectivité dans cette réflexion sur ses mécanismes budgétaires et comptables en la matière, et ses pratiques de redistribution (seuils, tarifications …).
Disciplines attendues : économie, économétrie, sciences de gestion.
Direction(s) de rattachement : DGA Ville Solidaire / DGS-Direction Ville Ouverte / DG CCAS (à préciser)
Contacts : marion.brunat-mortier@grenoble.fr, josephine.crouzet@ccas-grenoble.fr, agnes.bergeretmars@grenoble.fr
6. Recherche-action sur les compétences psycho-sociales précoces : vers la co-construction d’un programme de formation pour les travailleurs sociaux et les professionnels de la petite-enfance.
Le projet s’intéresse au développement des compétences psychosociales chez les bébés – c’est-à-dire leur capacité à reconnaître et gérer leurs émotions, à interagir avec les autres, et à créer des liens d’attachement sécurisants. Ces compétences jouent un rôle essentiel dans leur bien-être et leur réussite à l’école plus tard. Pourtant, on observe dès l’âge d’un an des écarts importants entre les enfants selon leur environnement familial et social, ce qui creuse les inégalités dès le départ. Pour agir efficacement, il faut intervenir le plus tôt possible, avant 3 ans. Or, même si les parents et les professionnel-les de la petite enfance savent à quel point ces premières années sont importantes, elles ne disposent pas toujours des outils ou connaissances pour stimuler ces compétences de façon adaptée. Le projet de recherche a pour objectif d’une part de produire une formation co-construite à partir des expériences des professionnel-les de la petite-enfance et les données de la recherche scientifique sur les compétences psycho-sociales du jeune enfant, et d’autre part d’en mesurer les effets sur les pratiques professionnelles et le développement de l’enfant. Cette formation pourra donner lieu à la réalisation d’un MOOC (formation en ligne) pour diffuser les contenus de manière durable et plus largement à l’échelle nationale. Ce projet vise plus largement à réduire les inégalités sociales en formant les professionnel-les de la petite enfance à mieux soutenir le développement psychosocial des jeunes enfants. Il s’inscrit pleinement dans les objectifs du Projet éducatif petite-enfance et sera conduit au sein de la Direction d’action sociale Petite-enfance (DASPE) du CCAS de Grenoble. Il sera mené en articulation étroite avec les professionnel-les de la petite-enfance du CCAS (notamment : les professionnel-les des EAJE et du pôle médico-psychologique), ainsi que ses principaux partenaires (instituts de formations initiales et continues, PMI, etc.). Ce projet répond à une urgence identifiée dans un rapport national de 2023, qui pointait le manque de formation sur le développement psychosocial dans les métiers de la petite enfance, et appelait à un meilleur lien entre recherche et terrain. Le projet s’intègre pleinement dans la politique petite-enfance du CCAS de Grenoble, qui vise un accueil bienveillant, inclusif et engagé dans la lutte contre les inégalités dès le plus jeune âge. En valorisant les compétences des professionnels et en agissant très tôt sur les facteurs de protection du développement, ce projet pourrait aussi redonner du souffle à un secteur en difficulté, en donnant du sens et de la reconnaissance aux métiers de la petite enfance.
Disciplines attendues : sciences de l'éducation, sciences du langage, psychologie cognitive développementale
Direction de rattachement : Direction d’action sociale Petite enfance du CCAS
Contact : aurelie.henrion-gayet@ccas-grenoble.fr
7. Explorer les possibilités d’algorithmes éthiques dans le champ du social
Comme nombre d’institutions publiques, le CCAS de Grenoble explore les voies de transformation et d’amélioration du service public et cherche à mettre les évolutions technologiques au service de ses missions sociales. Dans le cadre de la délibération sur le numérique responsable, adoptée par la Ville de Grenoble et le CCAS en septembre 2024, il est prévu que des expérimentations soient menées autour de l’introduction de l’intelligence artificielle dans le service public. Ce projet de recherche s’inscrira pleinement dans les orientations du plan stratégique partagé Ville-CCAS visant à « garantir toutes les sécurités », ou comment l’intelligence artificielle contribuera-t-elle demain à lutter contre les inégalités et répondre au plus près des besoins sociaux de la population grenobloise via un meilleur accès aux droits. Ce projet de recherche s’appuiera sur des cas concrets au sein du CCAS de Grenoble, comme la construction de modèles prédictifs de la mise en œuvre de politiques sociales, et notamment des aides sociales facultatives : comment un algorithme peut-il aider par exemple à caractériser les publics éligibles ? Comment peut-il éviter les effets de seuils, optimiser l’allocation des ressources en fonction des besoins sociaux et ce à partir de données multiples ? À l’heure où de premières initiatives dans le secteur social ont suscité des débats sur certaines dérives qui favoriseraient un surciblage des personnes les plus précaires, le CCAS et la Ville de Grenoble sont intéressés à mener une recherche et une réflexion sur les apports d’algorithmes développés de façon responsable et éthique. Comment s’assurer que le traitement de données des usagers ne génère pas de biais discriminatoires envers des groupes d’individus ? Quelles démarches mettre en œuvre pour informer les publics de ces traitements algorithmiques et co-construire ces modèles avec les professionnel-les ? Quelles procédures mettre en œuvre pour s’assurer que l’algorithme reste soumis à un processus de décision humain, éclairé et responsable ? Par quels procédés sécuriser le traitement de données personnelles sociales sensibles en accord avec le RGPD ? Comment faire en sorte que ces fonctionnements algorithmiques restent dans une consommation énergétique acceptable ?
Discipline attendue : Data science
Direction de rattachement : Direction générale du CCAS, Pôle Appui Méthodes et Innovation
Contact : sylvain.bouchard@ccas-grenoble.fr
8. La photographie vernaculaire au musée, une histoire de regards
La photographie en France est conservée dans quelques structures majeures (la BNF, le musée Nièpce de Châlon sur Saone, la Fondation du Patrimoine, le Centre Pompidou, le musée d'Orsay, et les musées de société). Il n’existe pas de collection de photographies vernaculaires constitué sur la base de leur intérêt artistique. Le musée de Grenoble, l’un des plus importants en France, a récemment ouvert un département de collections de photographies. Ce département s’appuie notamment sur la donation en 2023, par la fondation Antoine de Galbert, de 300 photos autour de l’Histoire, et en 2025 du fonds de la galerie Lumière des Roses (https://lumieredesroses.com/). Cette galerie a collectionné et commercialisé pendant vingt ans des photographies vernaculaires (en très grande majorité de photographies françaises et européennes – les collectionneurs étant la plupart du temps en France, des années 1880 à 2000), mettant de côté celles qui semblaient les plus intéressantes. Le musée a donc acquis 11 000 photographies. Il s’agit d’un formidable témoignage de l’histoire de la photographie, d’un regard de collectionneurs, et d’un pan de la photographie très peu étudiée en France : la photographie vernaculaire, déclinée en 10 thèmes : intimité, histoire, instants décisifs, portraits, etc. Afin de patrimonialiser ce fonds, de le documenter, de l’exposer, le musée a besoin de s’appuyer sur un travail de recherche. À la charnière de l’archive, de l’indexation iconographique, la recherche de provenance, et l’analyse d’image, il permettra d’identifier les sujets, les auteurs, et les contextes des photographies. Les axes d’approfondissement pourraient être de deux ordres : analyser des regards de collectionneurs et en garder la mémoire, autour d’une collection réunie sur vingt ans de manière empirique, subjective ; analyser des formes de photographies non professionnelles (familiale, intime, médicale, militaire, mortuaire, d’identité, de presse, ambulante, etc.), ayant une dimension artistique, et qui dessinent des portraits de nos sociétés à différentes époques. La valorisation de ce fonds permettrait d’ancrer Grenoble dans le monde de la photographie, et de créer un domaine d’étude et de conservation unique en France. Des parties de ce fonds pourraient notamment être confrontées aux collections du musée de Grenoble, notamment la collection de photos de modèles de Fantin Latour (environ 4500 clichés). Un objectif de cette recherche sera donc de contribuer à définir les manières dont cet ensemble pourrait être exposé et diffusé.
Discipline attendue : histoire, histoire de l'art, histoire de la photographie, pratique et théorie de la
création artistique, sociologie de l’art (pratiques sociales en photographie)
Direction de rattachement : Direction des affaires culturelles, Service Musée de Grenoble
Contact : sebastien.gokalp@grenoble.fr
PROFIL |
Conditions d’éligibilité
Le/la candidat-e devra avoir obtenu le grade de master à la date d’effet de la CIFRE (par ex : septembre 2026)
Le/la candidat-e ne peut pas être déjà docteur-e, avoir débuté une autre thèse, avec ou sans le bénéfice d’un autre dispositif de financement de thèse, quelle qu’en ait été sa durée.
Le terrain de projet de recherche doctorale devra impérativement avoir lieu à Grenoble.
NB : La collectivité ne verse aucune contribution financière directe aux laboratoires de rattachement des doctorants.
DOSSIER DE CANDIDATURE |
Merci de joindre deux documents contenant :
1) le CV du/de la candidat-e
2) Présentation du projet de thèse (8 pages max.) comprenant les informations et rubriques suivantes :
Dépôts des candidatures sur la plateforme de recrutement (recrutement.grenoble.fr), rubrique CIFRE, en insérant votre projet de thèse à l’emplacement de la « lettre de motivation ».
Contacts :
CONDITION DE TRAVAIL |
CANDIDATER |
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Dépôt de candidature |
Clôture des candidatures 01-10-2025 |
Date de jury Novembre 2025 |
Poste à pourvoir 01-09-2026 |